Ce fut un conseil chargé. Tout d’abord, comme nous avons reçu de nombreuses questions relatives à l’absence de navette pour rejoindre l’hôpital privé de Narbonne, nous avons interrogé le Grand Narbonne sur ce point :
Beaucoup d’habitants du Narbonnais se plaignent du manque de solutions de transport pour rejoindre la polyclinique du Narbonnais. Peut-on entamer une négociation pour que cet établissement – qui a déjà été très aidé par le public – prenne en charge une navette ?
Réponse de M. Jansana : une démarche aurait été entrepris en fin d’année. Le groupe Elsan qui gère la clinique (je trouve ce terme plus clair que celui « d’hôpital privé ») devrait financer une navette. Reste à établir la fréquence et le dimensionnement de ce bus. Une enquête serait en cours au sein de l’établissement pour cerner la demande des usagers et des employés. Le GN en attendrait le résultat.
Rapport sur le développement durable
Comme chaque année, on a eu droit au rapport DD (développement durable). Un grand fourre-tout avec des initiatives parfois intéressantes mais dont les impacts réels restent flous. D’où notre intervention en séance pour demander la mise en place d’indicateurs éclairants. L’idée, pour nous, serait de monter un plan de bataille clair avec des objectifs clairs (fixés dans le rapport), à tenir annuellement, et non pas seulement « à l’horizon 2030 ». C’est ce que font notamment les entrepreneurs quand ils établissent un prévisionnel : si le plan établi en début d’année ne fonctionne pas, ils trouvent en cours d’année de nouvelles idées pour atteindre leur objectif de départ. Cette démarche est source de réactivité et de créativité.
Là-dessus, j’ai obtenu une réponse de M. Héras à laquelle je ne m’attendais pas : « se fixer des objectifs chiffrés, c’est prendre le risque d’être limité, surtout quand on est un bon élève. » Oui, enfin, en l’absence de critères clairs et transparents pour jauger l’impact réel des politiques menées, il est aussi très simple de d’autopropulser « bon élève ».
Une réflexion de Nicolas Sainte-Cluque m’a aussi laissée coi. Selon lui, des émissions TV comme Cash investigation (« Déchets : La grande illusion » j’imagine) seraient néfastes car elles décourageraient les gens de trier leurs déchets. Cette posture, je l’avoue, me dépasse : ces enquêtes devraient à l’inverse pousser les élus à exiger plus de transparence, et plus d’efforts de la part des « trieurs de déchets » ou des producteurs d’emballages. Les journalistes ne sont pas responsables des problématiques qu’ils dénoncent.
Débat d’orientation budgétaire
Nous nous sommes opposés à trois dépenses du Grand Narbonne qui sont en totale contradiction avec une politique environnementale ambitieuse.
- 284 362 € pour l’aéroport de Carcassonne alors qu’il nous faudrait limiter les transports aériens et qu’il existe déjà des aéroports fonctionnels à Toulouse/Montpellier.
- 264 000 € pour un TGV faisant gagner seulement 18 minutes et qui reste non mixte sur sa deuxième portion.
- 1,6 million € pour l’extension de port de Port-La-Nouvelle qui fera transiter des céréales industrielles, de l’ammonitrate et de l’hydrogène loin d’être vert. Il y a d’autres politiques à mener avec cet argent.
Réponse de M. Mouly : « ces financements sont récurrents. Vous faites de la politique. » Un vrai débat en somme.
Consultation publique sur le Scot
Sur le Scot, faut 1. voter contre ce rapport : Sur cette délibération, je constate que le public n’a pas été correctement informé de cette consultation. Vous aviez obligation à minima de faire paraître une annonce légale dans la presse locale. Je crois savoir que les deux titres les plus lus sont la dépêche et l’indépendant. Or, vous avez opté pour l’écho du Languedoc et La Croix du midi. Résultat : aucune participation du public. Qui dans cette assemblée est lecteur de l’écho du Languedoc et de La Croix du midi ?
Réponse de M. Mouly : « Ces journaux sont très lus par les agents immobiliers et les avocats« . Pour nous, cette explication n’est pas satisfaisante car le grand public a aussi le droit d’être informé.
La Sagne :
Avec cette délibération, nous entérinons l’idée qu’il faut construire 750 logements sur une zone naturelle dans un village qui la plupart du temps regorge de logements vides. A Gruissan, il y a 2 700 résidences principales et plus de 10 000 résidences secondaires. Le village manque de logements sociaux. Soit. Qu’il entame une reconquête du bâti existant. En outre, doit-on le rappeler, La Sagne, en occitan, cela veut dire le « roseau », la « roselière ». Le niveau marin est en train de monter et vous nous proposez d’installer 750 foyers sur une zone humide ? Franchement, il y a d’autres stratégies à mener avant de prendre toujours plus sur le milieu naturel.
Réponse de Mme Palmade : « Ce sont des logements sociaux, très attendus par la population ». Les logements sociaux (qui ne représentent qu’une partie – non spécifiée dans la convention – des logements crées) ont bon dos. Circulez, il n’y a rien à voir.
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