…ou quand la santé des paysans, des ouvriers, des consommateurs, des riverains, des écosystèmes et de la terre doit se conjuguer au présent.
Nous reprenons ici le communiqué de presse du groupe local EELV que nous avons construit ensemble.
Mardi 08 décembre a eu lieu une manifestation du Syndicat des Vignerons de l’Aude pour demander que les nouvelles règles d’utilisation du glyphosate sur les vignes soient abrogées.
Des solutions.
Les viticulteurs et vignerons du syndicat nous expliquent qu’il n’existe pas de solutions alternatives au désherbage chimique . Or, il s’agit actuellement de réduire l’usage du glyphosate en attendant de possibles alternatives. Pour ce faire, l’utilisation du glyphosate serait interdite dans l’inter-rang, sauf fortes pentes ou terrasses et serait limitée dans les dosages. Pourtant, en parcourant nos campagnes, chacun pourra constater que le désherbage chimique total des vignes devient une rareté, la plupart des vignerons « conventionnels » se contentent de désherber le rang. Pendant ce temps, d’autres, tout aussi professionnels, ont réussi à s’en passer totalement (plus de 8000 agriculteurs biologiques en Occitanie en 2017, la plus grande progression étant dans le domaine de la viticulture).
Ces chiffres, s’ils marquent une évolution forte ne peuvent masquer un modèle agricole dominant faisant largement appel aux intrants de synthèse.
Les premières victimes sont les agriculteurs.
Ici, comme ailleurs dans le monde, les premières victimes de ce système sont les paysans eux-mêmes. Ils sont contraints de produire toujours plus, et le moins cher possible, sur des surfaces de plus en plus grandes, en ayant recours à la sur-mécanisation et la sur-utilisation d’engrais et de produits issus de la chimie ou du pétrole. Ce faisant, trop nombreux sont ceux qui sont pris dans la spirale de l’endettement, cause première des suicides d’exploitants.
Ils sont aussi les premières victimes sanitaires, puisque ce sont eux les plus exposés. Leurs maladies professionnelles se développent dangereusement.
Maintenir l’interdiction et accompagner.
La Chlordécone, le DDT, l’agent orange (puissant herbicide fabriqué par Monsanto) et bien d’autres ont été retirés du marché pour leur toxicité. Plus personne ne doute maintenant du bien fondé de ces interdictions.
Pour les mêmes raisons, pour la santé de tous, il faut maintenir l’interdiction du glyphosate, des organochlorés ou des néonicotinoïdes. Et pour cela, il est indispensable d’accompagner techniquement et financièrement les agriculteurs dans leur transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement. La réforme de la Politique Agricole Commune dans ce sens est une nécessité demandée par l’ensemble de la société.
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