Vendredi soir, des analyses réalisées par une équipe télévisée (« Vert de rage » de Martin Boudot – France 5) ont été rendues publiques lors d’une réunion organisée par SDN11 et TCNA. Elles montrent notamment que :
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Ces résultats confirment le marquage à l’uranium déjà observé en 2007 par l’IRSN. Ainsi, contrairement à ce que clame Orano-Malvési dans ses spots et affiches publicitaires, la présence de cette usine induit une pollution. Elle a un impact environnemental dont les conséquences sur la santé des Narbonnais ne sont ni étudiées, ni quantifiées.
Au-delà des multiples interrogations que soulèvent ces mesures, le fait qu’elles aient été financées par une chaine de télévision (pour 10 000 euros) et non par nos collectivités pose question. Faut-il attendre le passage d’une équipe de journalistes pour effectuer des mesures de pollution indépendantes et vérifier les allégations d’un industriel ? Une ville comme Narbonne, porte d’entrée de l’uranium en France, doit être en mesure de répondre en toute transparence et indépendance aux craintes légitimes des administrés.
Nous avons demandé, par communiqué de presse et par mail, à M. Mouly, d’agir et de réunir d’urgence le conseil de surveillance écologique afin d’identifier les mesures à prendre. Pour le moment, nous n’avons obtenu, par voie de presse, que la réponse d’Orano qui liste ses efforts pour diminuer certaines émissions… en omettant de préciser qu’une partie non négligeable de la réduction de ses rejets est lié à des travaux effectués sur différents sites de l’amont du nucléaire.
Avec cette explication (qu’Orano nous servait déjà en 2015), l’industriel admet polluer l’environnement tout en affirmant que ces émissions n’ont aucun impact sanitaire, c’est-à-dire aucun impact sur la santé des riverains. A ce jour, aucune analyse, aucun suivi, ne permet de confirmer cette allégation.
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