Voici nos interventions lors du 26 janvier 2023

Elior 

« On continue à recevoir des plaintes de parents et d’élèves sur la qualité des repas fournis par Elior. A cause de la crise énergétique et de l’inflation sur les denrées alimentaires,  la collectivité paye toujours plus cher pour des repas de qualité gustative on va dire…  moyenne. Cette augmentation de 8,7% ne sera pas compensée par l’augmentation de 5% que vous aviez déjà imposée aux familles narbonnaises aggravant ainsi les inégalités sur notre territoire. Une gestion en bon père de famille ne serait-elle pas d’être indépendante vis à vis de ces sociétés en menant un projet de cantine centrale permettant une maîtrise des coûts avec un réel choix de produits de qualité et de proximité ? « 

Pas de réponse, à part que l’inflation touche l’Europe entière

Changement d’activité d’un local

« Avec cette délibération, vous déspécialisez un local et acceptez d’installer une agence immobilière rue Jean Jaurès. Or, beaucoup, beaucoup d’agences immobilières sont déjà installés dans ce secteur. Dans le cadre du programme Coeur de ville, nous sommes censés mener une politique pour diversifier les activités commerciales du centre-ville et accroître ainsi l’attractivité du coeur de Narbonne. Pourquoi n’est-ce pas appliqué ici ? N’y a-t-il pas d’autres orientations possibles pour favoriser le dynamisme et le commerce au centre-ville ? (maraicher, local de réunion pour les associations qui en manquent). »

Réponse : Ils ont d’accord avec nous mais il n’y aurait pas eu d’autres repreneurs.

PLU et PADD

J’ai plusieurs remarques à faire par rapport à cette délibération. La première porte sur la forme : le plan local d’urbanisme, le PLU, va dessiner un projet global d’aménagement et d’urbanisme pour notre ville. C’est une étape importante et structurante. Pourtant, en l’état, vous ne prévoyez qu’une seule réunion publique pour discuter d’un projet qui impacte tous les Narbonnais. Ce n’est pas assez et la consultation des conseils citoyens ou des professionnels de l’immobilier ne peut en aucune façon remplacer l’échange direct avec les habitants de chaque quartier. Il faut absolument prévoir plusieurs réunions publiques ainsi qu’un dispositif pédagogique pour que chacun et chacune puisse être en mesure de s’exprimer en conscience sur le futur PLU. Je vous avais déjà fait cette remarque il y a un an, à propos de la première délibération portant le PLU. Et en séance, M. Mouly m’avait proposé d’organiser ces réunions. J’ai accepté. Mais je n’ai obtenu aucune suite à mes demandes. J’en conclus que, contrairement à ce que vous affirmez, vous ne souhaitez pas mettre en place une véritable co-construction avec les habitants. Et c’est un problème : car un PLU qui est pensé sans les gens est un PLU construit contre les gens.  

Ensuite sur le fond. Suite à votre élection, vous vous êtes engagés à mener une politique de “zéro artificialisation nette”. Or, le projet d’aménagement et de développement durable que vous nous présentez raconte une toute autre histoire puisque vous prévoyez de poursuivre l’étalement urbain et de bétonner 80 hectares au rythme de 8 hectares par an. Pour se rendre compte, 8 hectares, cela correspond à 11 terrains de football. Onze terrains de football qui seront construits chaque année pendant 10 ans  ! Vous pouvez employer tous les mots écolos du monde, la vérité, c’est que vous êtes à 110 terrains de football d’une politique de “zéro artificialisation nette”. 

En fait, sii je synthétise clairement ce que vous proposez, c’est d’urbaniser Saint Victor et Cap de Pla, situés, je vous le rappelle quand-même, en bordure du Rec de Veyret dont les risques d’inondation ne sont plus à présenter ; Ce que vous proposez, c’est d’étendre les zones d’habitation à Roche grise, quartier dépourvu d’école et dont l’accès à la ville se résume à une route unique et très souvent engorgée ; Ce que vous proposez, c’est d’étendre le quartier des amarats situé en bordure d’un site nucléaire ; Ce que vous proposez, c’est de combler les “dents creuses” sur narbonne plage, où les risques de submersion marine sont désormais connus. Est-ce cela un plan d’avenir ? Est-ce cela le progrès ?  Non, c’est un plan qui accentue juste tous les problèmes connus de Narbonne et qui, pire, ne fait rien pour répondre au défi climatique. 

Alors, chers collègues, nous devons faire mieux que cela. Notre ville va être soumise à des contraintes croissantes liées aux sécheresses, aux canicules, aux inondations, aux submersions marines ou à la hausse du prix de l’énergie et des transports. Nous en connaissons déjà les répercussions sur l’environnement mais aussi sur les gens. Car, croyez-moi, c’est bien aux gens que je pense quand je fais cette intervention, ceux qui perdent tout parce que leur maison a été construite en zones inondables, ou ceux qui cet été ont vécu à moitié dans la rue parce que leur appartement avait été rendu invivable par la canicule, ou plutôt par les canicules. Parce que cette année, nous avons découvert qu’elles aussi pouvaient arriver par vague. Ainsi en 2022, nous en avons quatre. Quatre canicules. 

Nous ne pouvons plus faire semblant de faire bien. Il nous faut faire mieux. Il nous faut organiser l’inexorable repli stratégique sur le littoral, restructurer en profondeur les déplacements, imposer des clauses environnementales ambitieuses sur toutes les constructions neuves (qu’il s’agisse d’isolation, de panneaux thermiques ou photovoltaïques) ; il nous faut réhabiliter massivement l’existant, inventer des zones refuges; modifier la façon d’aménager et d’utiliser les bâtis, et prendre soin des parcs et des arbres matures qui eux-seuls parviennent à faire chuter le thermomètre. C’est comme cela que nous ferons de Narbonne une ville où, aujourd’hui comme demain, il fait bon vivre. Et certainement pas en grignotant toujours plus d’espaces naturels ou agricoles.

Sur ce point d’ailleurs et j’en terminerai là, nous demandons que les espaces naturels remarquables définis par la loi littoral soient délimités précisément, comme l’Etat l’a réclamé avec insistance lors de l’établissement du Scot. 

Réponse : Nous serions des politiques et des extrêmes car 80 hectares, c’est moins que les 400 hectares urbanisés dans le précédent PLU.

Pour avoir accès au PADD, c’est ici !

Casino

Alenis est gestionnaire du parc des expositions jusqu’à la fin de l’année. Et ensuite ? Vous dites porter un projet cohérent pour la ville et nous apprenons dans la presse que vous songez à installer un hôtel et un casino en lieu et place du parc des expos ? Mais quelle mouche vous a piqué ? Il y a déjà trois casinos dans notre agglomération, à Gruissan, à PLN et à Leucate. Qui allez-vous attirer avec un tel concept ? Quand il est question de piscine, cela ne vous dérange pas d’envoyer les Narbonnais se baigner à PLN, en revanche, pour ce qui est des casinos, cela ne vous dérange pas de saturer le territoire ! Et tant pis pour les problèmes d’addiction aux jeux que ce type d’établissement créé. Et où allons-nous faire les salons et les foires ? Nous avons besoin de ce lieu. Il faut certes le moderniser, le réhabiliter, mais pas le rayer de la carte pour mettre un casino !  

Réponse : ce n’est pas le sujet.

Démission de Yann du CA d’Alénis

Je prends la parole au nom de Yann Rudent qui cède aujourd’hui son siège au sein d’Alénis pour une raison éthique. En effet, lors du dernier conseil d’administration, le nouveau règlement intérieur d’Alénis a installé une clause de confidentialité incompatible avec la liberté d’expression et de diffusion des informations. Jusque-là, Yann n’a pas observé de dysfonctionnement mais, avec cette clause, il ne pourrait plus rendre des comptes s’il observe des projets qui ne sont pas compatibles avec sa vision. 

Un élu est le représentant de la population : il doit être libre de communiquer sans entraves et doit pouvoir rendre compte des éléments dont il a connaissance. Les élus siégeant au Conseil d’administration d’Alénis ne pourront plus le faire. C’est pourquoi, aucune robine ne postulera pour remplacer Yann Rudent. 

Permis de louer 

Le permis de louer est une bonne mesure dont il faut étendre le périmètre d’action. Dans votre rapport, il est mentionné qu’il serait nécessaire    de recruter un technicien supplémentaire. Est-ce prévu ? Et qu’est-il envisagé pour faire respecter l’obligation de travaux et de relogement dans des secteurs où le permis de louer ne s’applique pas ? Avez-vous une stratégie pour pousser les propriétaires à rénover les appartements insalubres ou vacants (600 logements) ?

EPCC Théâtre+Cinéma

Jusque-là, le Théâtre+Cinéma était géré par une association vivante, libre et impliquée. Dorénavant, il sera géré par une structure administrative, beaucoup plus lourde, un EPCC. C’est votre choix, discutable certes, mais je ne vais pas m’appesantir dessus puisque d’autres scènes nationales fonctionnent ainsi. Ce qui me gène beaucoup plus, ce sont les statuts de cet EPCC qui exclut totalement les citoyens et en particulier l’association qui fait vivre le théâtre+cinema, dans le sens littéral du terme. En effet, tous les membres du conseil d’administration sont appelés à être des politiques, des personnes nommées par les politiques et des représentants des salariés. De quoi limiter beaucoup la possibilité de débats. Je souhaiterais donc que ces statuts soient modifiés pour intégrer clairement au conseil d’administration l’association du théâtre.

Réponse : Le fonctionnement d’un EPCC ne permet pas l’intégration des citoyens.


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