Sur le Narbonnais, d’ici 5 ans, 25 des 94 médecins en activité seront à la retraite. De quoi démultiplier les problèmes d’engorgement d’ores et déjà constatés.
Il est de plus en plus difficile de voir un docteur lorsque nous sommes malades, et nous sommes de plus en plus nombreux à finir à la maison médicale de garde (MMG) ouverte uniquement le soir ou le week-end, voire aux urgences ou à renoncer complètement aux soins. D’ailleurs depuis 5 ans, le nombre de consultations à la MMG a augmenté de 25 % passant de 12 000 en 2014 à près de 16 000 en 2019.
Un centre de santé ouvert en journée
Pour répondre à cette problématique, nous créerons un centre de santé municipal ouvert en journée avec 3 médecins salariés alors que la maison médicale n’est ouverte que le soir.
Notre objectif majeur est de renforcer l’offre de soins en centre-ville face à la pénurie de médecins généralistes sans pour autant nous substituer aux médecins de famille : il s’agit d’offrir l’égalité d’accès aux soins primaires pour tou.te.s.
Nous aurons une approche globale et cohérente de la santé avec des actions de prévention (alimentation bio, mobilité) et de surveillance environnementale et sanitaire.
Le centre de santé municipal s’associera aux autres structures existantes afin d’améliorer la prise en charge globale des citoyens.
Article publié dans le journal l’Indépendant le 6/02/20
Comment ça fonctionne un centre de santé communal ?
C’est un exemple possible d’évolution du système de santé en France car l’accès à la santé est un droit pour l’ensemble de nos concitoyens.
- Les Centres de santé communaux peuvent être gérés par des collectivités territoriales. Les professionnels de santé médicaux, paramédicaux et éventuellement sociaux sont salariés par la municipalité avec des possibilités d’allocation de subventions par la Région (1), la CPAM (2) et l’ARS en articulation avec la Communauté Professionnelles Territoire Santé (3) en cours d’organisation sur le territoire et permettant de favoriser la coordination entre professionnels de santé.
- Les 3 médecins seront ainsi salariés par la Commune qui, en contrepartie, encaissera les honoraires. Les praticiens effectueront les consultations de petite urgence et de prévention en matière de santé en lien avec une infirmière de prévention. Le tiers payant sera appliqué.
Un budget de 650 000 € moyen compensé à 50% par les rétrocessions du tiers payant est prévu pour le fonctionnement du centre avec une marge de dette de 325 000 euros environ hors subventions.
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